Comment faire une epargne retraite ?
Depuis octobre dernier, un nouveau plan d’épargne-retraite, connu sous le nom de PER, est disponible pour les particuliers et les entreprises. Force est de constater que son déploiement commercial est resté assez discret, seulement une quinzaine d’établissements avaient lancé une offre pour les particuliers début décembre. L’offensive commerciale sera donc pour… 2020. Portons notre attention sur le marché de l’épargne-retraite individuelle, qui concerne tout le monde. Jusqu’à présent, il a été composé d’une multitude de solutions, du régime populaire d’épargne-retraite (Perp), ouvert à tous, aux contrats Madelin pour les indépendants, en passant par les régimes CRH, Corem ou Préfon pour les employés du service public.
Fin de partie pour toutes ces enveloppes et direction un seul investissement, le régime individuel d’épargne-retraite (Perin). Son rôle est clair : vous permettre de constituer un capital de prévoyance au cours de votre vie professionnelle. Et pour vous encourager à le faire, toute épargne investie dans un Perin réduira le montant de votre impôt sur le revenu. Très bien. En théorie, tout le monde s’accorde assez rapidement pour dire qu’il est nécessaire de préparer un complément personnel de retraite pour sa vieillesse car l’avenir des régimes obligatoires est incertain. Mais est-ce que tu dois t’y engager avec un Perin ? Et si c’est le cas, lequel choisir ? C’est à vous d’en décider, et non à votre conseiller financier. Pour vous déterminer, vous n’avez pas d’autre choix que de vous immerger dans le fonctionnement interne du produit. Cela nous permettra d’évaluer ses forces, ses écueils, mais également de le comparer à d’autres solutions financières, l’assurance-vie en tête.
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Comment fonctionne le Perin ?
La mécanique est simple : vous y versez de l’argent au cours de votre vie active, des sommes censées croître, et une fois que vous prenez votre retraite, vous le récupérez sous forme de capital ou de revenu à vie (vie rente). Précisons quelques aspects. Tout d’abord, une fois que votre plan est ouvert avec un premier paiement, vous n’êtes pas obligé de cotiser régulièrement. La liberté, donc, même si les paiements programmés (50 à 150 euros par mois minimum dans les offres en cours) peuvent être mis en place — et suspendus si nécessaire. Autre caractéristique importante : les sommes déposées dans un Perin ne sont pas récupérables avant votre retraite, sauf dans les cas prévus par la loi. Notez également que cet investissement est transférable d’un gestionnaire à un autre. Enfin, la sortie du produit ne peut avoir lieu qu’une fois que vous avez atteint l’âge légal de la retraite (62 ans, sauf cas particuliers), mais elle peut être retardée après la fin de votre activité, jusqu’à la date maximale stipulée dans le contrat (80 ans par exemple).
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Bon à savoir, le Perin prend la forme d’un contrat d’assurance-vie ou d’un compte titres combiné à un compte courant. Dans le premier cas (appelé assurance PER), elle contiendra un fonds en euros garanti et des aides à l’investissement. De plus, il est souscrit par une association d’épargnants, le plus souvent liée à l’assureur, ce qui en fait un produit modifiable après accord de cette même association (sans que vous puissiez vous y opposer). En ce qui concerne le compte titres PER, la principale différence est l’absence de fonds en euros. Pour l’instant, il n’est pas encore proposé aux particuliers, seuls Crédit Agricole et LCL annoncent une offre pour début 2020.
Notre avis. Sachez qu’il s’agit d’un placement de tunnel. Un contrainte salutaire pour certains, puisqu’elle les empêchera de prendre sans réfléchir dans leur retraite d’épargne.
Qu’en est-il de mes économies d’entreprise ?
L’entretien ménager est également effectué pour les économies réalisées par l’entreprise. Quittez le régime collectif d’épargne-retraite (Perco) remplacé par le régime collectif d’épargne-retraite d’entreprise (Pere-Co). Il y aura l’incitation au logement, la participation, la contribution, la conversion des droits du TEC (compte épargne temps), les jours de repos non utilisés… Grande nouveauté, les paiements volontaires du salarié sur cette enveloppe lui donneront droit à une déduction fiscale. De nombreuses entreprises ont déjà opté pour ce nouveau produit. Sortez également le contrat de pension dit article 83, remplacé par le Pere-O (obligatoire) ou le Pere-Cat (catégorie), les produits d’assurance ouverts par la société pour le compte de ses employés (ou d’une catégorie d’entre eux).
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Entre ces deux versions et le Perin, il y a des passerelles, les économies étant signalées par compartiment. Cela signifie que le PER, qu’il soit individuel ou collectif, restera adapté à votre évolution professionnelle (changement d’entreprise, statut professionnel). Cela vous permettra également de combiner en un seul contrat — il pourrait s’agir d’un Perin, mais pourquoi pas, d’un produit commercial — tous les économies réalisées au cours de votre carrière professionnelle.
Notre avis. Pour les détenteurs d’une épargne-pension d’entreprise, les nouvelles dispositions sont, dans l’ensemble, plus favorables. Par-dessus tout, cela des économies vous suivront tout au long de votre vie professionnelle, ce qui vous permettra d’économiser de l’abandonner ou de l’oublier en cas de changement d’employeur.
Comment mon épargne sera-t-elle gérée ? À quelles performances s’attendre ?
Par défaut, les économies versées dans le cadre d’un PER, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise, seront gérées en mode pilote automatique. Votre capital sera réparti entre plusieurs soutiens financiers selon deux critères : votre profil d’épargnant et le nombre d’années qui vous séparent de la retraite. Exemple : vous êtes de nature prudente et dix ans ou plus avant la retraite, le gestionnaire devra intégrer au moins 30 % d’actifs « à faible risque » (conformément à la loi) dans l’allocation. En outre, une garantie du capital progressive est automatiquement réalisée à l’approche de la retraite. Tout cela semble adapté à une gestion de longue date. Cependant, il est impossible de garantir les performances, même si le principe de sécurité doit vous empêcher de prendre du bouillon au bord de la retraite.
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Vous pouvez sortir de ce cadre avec un demande express, puis passage à la gestion dite libre. C’est donc à vous de sélectionnez vos soutiens à l’investissement au sein du panel proposé par le gestionnaire (fonds en euros, fonds d’actions, papier stone…), très variable selon les offres, et de procéder à des ajustements par voie d’arbitrage (attention au coût). Certains contrats vous permettent également de souscrire un gestion sous mandat confié à une société externe. Comme dans une assurance la vie, en bref.
Notre avis. Pour rechercher la performance au fil du temps, il devront s’appuyer fortement sur les marchés financiers. Gestion gérée vous décharge, mais sera-t-il dans le bon rythme ? Savvy Savers devrait porter une attention particulière aux solutions de gestion open source, en gardant à l’esprit que Les fonds en euros de Perin seront inférieurs à 2 % en 2020.
Quels sont les coûts du produit ?
Il faut savoir qu’ils sont nombreux. Passons aux frais d’adhésion à l’association souscripteur du PER, autour de 20 euros, pour arrêter sur le retrait appliqué à chacun de vos paiements, un taux qui peut aller jusqu’à 5% ! Dans ce cas, si vous mettez 100 euros dans votre Perin, seuls 95 euros seront réellement investis. C’est pourquoi vous devriez essayer de négocier ces frais avec le conseiller pour obtenir une diminution durable et non ponctuelle. N’hésitez pas à lui rappeler que certains Perins affichent 0% de frais sur les versements échelonnés…
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Ne vous concentrez pas trop là-dessus toutefois, parce que la véritable morsure d’un investissement long réside dans la dépense la gestion annuelle, un taux appliqué à votre capital. La retenue est très varie selon l’assureur, mais se situe en moyenne autour de 0,90 % par an. Vigilance, donc, en particulier sur le taux appliqué aux fonds à risque (unités compte dans le jargon). Enfin, évaluez toutes les autres dépenses, celles prélevés sur les arbitrages entre les fonds (de gratuit à 1% par acte) à ceux généré par les différentes options proposées.
Notre avis. À plus de 2 % sur les versements échelonnés, c’est cher à payer. A plus de 0,85 % par an sur la gestion des unités de compte également. Comment peut J’espère voir votre chat progresser avec de telles crevaisons ?
Qu’en est-il de mes impôts à l’entrée ? Et un fois à la retraite ?
Préparer votre retraite en baissant vos impôts est l’argument choc de Perin. Voici la règle : les paiements sur ce produit sont déductibles du revenu imposable. Ainsi, si vous êtes soumis au maximum de 30% et que vous payez 5 000 euros dans un Perin, cette somme sera déduite de votre revenu imposable et vous donnera droit à une réduction d’impôt de 1 500 euros. Alléchant, non ? Sachez toutefois que la déduction ne peut excéder 10 % de vos revenus de l’année précédente, ce qui est lui-même limité à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale, et ce pour l’ensemble de votre PER. Toutefois, vous pouvez cumuler vos droits à déduction pour trois années fiscales consécutives en même temps. Ce plafond est encore plus élevé pour les travailleurs indépendants.
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Mais ce qui est donné à l’entrée sera repris (en tout ou en partie) à la sortie. En effet, le capital récupéré à la retraite sera soumis à l’impôt sur le revenu et aux plus-values au prélèvement forfaitaire unique (PFU, actuellement 30 %). Si vous optez pour une rente viagère, elle sera imposable en tant que pension de retraite. Les prélèvements sociaux bénéficient, quant à eux, d’une déduction en fonction de l’âge auquel la pension est initiée – il s’agit du régime de paiement. Conclusion : votre gain d’impôt à l’entrée aura été réel si votre taux marginal d’imposition à la retraite est inférieur à celui de votre vie active. Remarque : vous pouvez choisir de ne pas déduire les paiements du PER de votre revenu imposable. Dans ce cas, à la sortie, le capital ne sera pas imposé (seuls les gains en capital seront imposés) et la rente sera moins imposée (application du régime à titre onéreux).
Notre avis. Comme pour tout créneau fiscal, vous devez au moins être imposable dans la tranche de 30 % pour s’y intéresser sérieusement. Ceux qui sont à 41 ou 45 % ont une carte fiscale efficace et simple exemption. Méfiez-vous des sorties de capitaux, qui peuvent basculer sur la tranche supérieur. Dans ce cas, demandez à vous séparer.
Quelles sont les portes de sortie du PER ?
Conçu pour être déroulé à la retraite, ce produit est évidemment moins liquide qu’un investissement tel qu’un livret ou une assurance vie. Sachez que tout argent déposé dans un PER (entreprise ou particulier) n’est pas récupérable avant la retraite. Ça jette un coup de froid ! Cependant, plusieurs portes de sortie avant le terme sont prévues. Ainsi, vous serez en mesure de débloquer votre épargne, sur tout type de PER et sans impôt sur le revenu à payer, en cas de décès du conjoint ou du partenaire de Pacs, d’invalidité de l’épargnant, de son conjoint (ou partenaire de Pacs) ou d’enfants à charge, de surendettement du titulaire du PER, d’expiration des droits au chômage des prestations ou même la cessation d’une activité indépendante suite à un jugement de liquidation (ou à une procédure de conciliation).
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Mais soucieux d’attirer les foules, le le législateur a ajouté une autre ouverture, l’achat de votre maison principal. Là-bas, les économies sont récupérables, mais elles seront imposées. Attention, les paiements obligatoires effectués en Pere-O ou Pere-Cat ne ne sont pas récupérables dans cette situation.
Notre avis. Compte tenu des contraintes de sortie, le PER n’est pas un produit de gestion de patrimoine. Viser vraiment la retraite en épargnant, sachant toutefois qu’en cas de coup dur, votre argent sera disponible.
Qu’advient-il de mon capital en cas de décès ?
Quel que soit votre âge, cette question doit être étudiée calmement. Au cours de la phase d’économies, la réponse sera différente selon le type de RIP ouvert. S’il s’agit d’un PER de compte-titres (offre inexistante en 2019 pour les épargnants individuels mais largement répandue dans l’épargne salariale), le capital tombe dans la succession avec d’éventuels impôts sur le bûcher. classique.
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S’il s’agit d’une assurance PER, le cadre juridique et fiscal de l’assurance vie s’applique. Si le décès survient avant l’âge de 70 ans, le capital sera transféré au (x) bénéficiaire (s) indiqué (s) dans le contrat avec un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, puis une taxe de 20 %. Attention, cette somme inclut votre assurance vie détenue ailleurs. Après votre 70e anniversaire (la sortie du PER peut être retardée), une réduction de 30 500 euros est appliquée au capital (paiements). Mais le solde, y compris les intérêts, est imposé aux droits de succession en fonction de la relation entre l’assuré et le (s) bénéficiaire (s) désigné (s) dans le contrat. Si le décès survient après la fin de la PER, l’assureur ne vous doit rien, sauf dans le cas d’une rente viagère avec option de réversion ou d’une rente garantie, son le paiement étant ensuite prolongé sous certaines conditions.
Notre avis. Sur le plan fiscal, le PER dans sa version assurance-vie est plus avantageux dans le cadre d’une succession. Autant que tu peux désigner librement un ou plusieurs bénéficiaires.
Cet investissement vous convient-il ?
Pour le savoir, sondez deux choses. Le Tout d’abord, votre âge. Techniquement, si vous êtes retraité, vous n’y arriverez pas Droite. Des mineurs ? Certains Perins leur sont accessibles, ce qui pourrait susciter des stratégies d’investissement opportunistes, sachant que le capital est déblocable pour l’achat de la résidence principale. Mais l’enveloppe est destinée de toute évidence, les actifs. Est-il approprié d’alimenter un PER tant que la situation professionnelle et familiale n’est pas stabilisée ? C’est autour 45 ans que ce produit a pris plus de sens.
Ce qui nous amène au deuxième point, la fi écalité. Le PER vous permet de réduire votre facture, de manière significative si votre tranche d’imposition marginale est de 30 %, très élevée si elle est 41 ou 45 %. Pour résumer, vous avez au moins 45 ans, voire dix ans de plus, et vous êtes fortement imposées, intéressez-vous de près à Perin. D’un autre côté, les personnes en franchise d’impôt ou seulement 11 % (le nouveau taux en vigueur en 2020) y trouveront peu d’intérêt.
Notre avis. N’oubliez pas l’essentiel, vos revenus doivent être retraite. Tu les as défié Nis ? Avez-vous fait une véritable évaluation de la pension, si nécessaire avec l’aide d’un cabinet spécialisé ? Quelles économies mettre en place ? pour obtenir les revenus supplémentaires nécessaires ? Tellement de questions qui vous dire si le RAP est adapté à votre situation.
Avec qui achetez-vous ce produit ?
Bienvenue dans une nouvelle jungle commerciale. Attendez-vous à trouver du REP partout où le financement est impliqué en 2020. Chez votre banquier ou votre assureur en premier lieu. Pour le moment (début de Décembre 2019), l’offre reste limitée à vingt Perin, grands établissements manquants (Afer, Allianz, Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Crédit Mutuel, La Banque Postale, MMA, etc.). En approfondissant, plusieurs contrats proposés par des courtiers (physiques ou sur Internet) sont en fait des clones d’un seul produit d’assurance, avec quelques variations sur les frais (en baisse ou en hausse) et sur l’offre financière (idem).
Comment s’y retrouver ?
Premier réflexe, ne souscrivez pas au Perin de votre banque sans le mettre en concurrence. Deuxième réflexe, apprendre à trier les offres en identifiant ce qui fait la qualité d’un PER : niveau des frais, qualité des solutions d’investissement (conditions d’accès du fonds en euros, multigestion, offre de pierre de papier…), options et services de gestion en ligne…
Notre avis. Ce produit à long terme ne doit pas être souscrit en cas d’urgence. Bon à savoir : le PER est transférable, moyennant des frais (gratuit après cinq ans), à un autre assureur, si la performance n’est pas à la hauteur. Et vous pouvez détenir autant de PER que vous le souhaitez (cela peut être utile pour de gros montants).